L’année dernière, vous en avez chialé. Alors je me suis dit que j’allais retenter le coup. Que vous allez m’appeler déboussolés pour qu’on parle d’amour en me disant merci d’avoir écrit la suite. Mais y a pas de quoi.
Et quand est-ce qu’on commence à aimer ?
Est-ce que c’est ce soir-là où à l’idée de rentrer seule chez toi, il y a comme un problème.
Est-ce que c’est six mois plus tard, six mois trop tard, où tu fumes sept clopes l’une sur l’autre, déblatérant au champagne et avouant à tout-va et presque trop bas, j’y pense encore, je sais il est déjà deux heures, et on fume trop, mais j’y pense encore.
Est-ce que c’est ce soir, où assise à côté de lui dans le taxi, tu sens sa main se poser timidement sur ta cuisse et que tu n’oses tourner la tête, défiant les lumières de Paris de faire que ce début ne soit que le début d’un menu début.
C’est peut-être le jour où il prend ton visage entre ses mains et qu’il te regarde comme s’il se découvrait.
Est-ce que c’est lors de ce voyage en train, où tu viens de l’abandonner sur le quai de la gare, que tu écoutes une chanson de tes années collège témoin de tes premières sensations amoureuses et qu’elle retrouve soudainement un sens, et son mal de ventre d’antan.
Et si c’était cette nuit où épris de la même chanson, vous faites l’amour sur votre couplet préféré, à deux minutes et trois secondes. Et trois secondes.
Ça ressemble à ce jour où il t’appelle au bon moment.
Et si c’était ce matin, où tu restes planquée sous la couette, qu’il se lève et que tu réalises combien tu connais ses bruits le matin, de la douche qui coule et du café qui s’en suit, les volets qui s’ouvrent et la porte d’entrée qui claque à sept heures moins dix.
Et si c’était cet autre matin où il te regarde fumer en parlant de choses et d’autres que tu n’écoutes même pas, parce que tu es trop concentrée sur le moment, ce foutu présent que tu conjurerais bien de rester.
C’est peut-être la fois où tu réalises tout simplement que tu n’as plus peur de vieillir parce que c’est lui, et qu’elle disait pas que des conneries Axelle Red.
Est-ce que c’est la fois où il crie pour rien mais tu comprends que c’est pour toi.
Est-ce que c’est ce matin où tu te réveilles chez lui, qu’il te faut trois secondes pour t’acclimater et que tu trembles parce que tu adores ça.
C’est aussi un soir où tu te dis que tu n’as pas le droit de tomber amoureuse, mais qu’en fait il est déjà trop tard.
C’est peut-être ce matin où tu pars bosser de chez lui et que tu penses à toutes ces rues qui te seront familières dans quelques mois.
C’est sans doute quand tu t’y attends le moins.
Que ça te prend le plus.
Dommage que l’amour ne soit pas quelque chose de logique. Dans ce cas, il suffirait de rentrer X critères et hop !
C’est pourquoi, il faut essayer au risque de se tromper; sinon, on se lamente et on on perd des opportunités au risque de devenir aigri.
Très bel article sur le Grand Amour !

Je l’ai trouvé et mon coeur bat tous les jours de plus en plus fort pour lui
Merci